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GESTION DE LA MAINTENANCE BIOMEDICALE

             
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                Université de Technologie de Compiègne
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Jean Paul KPOGHOMOU

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CHU Raymond Poincaré

Rapport de Stage
Gestion de la Maintenance Biomédicale au CHU Raymond Poincaré
Mr. KPOGHOMOU Jean Paul

Certification Professionnelle ABIH 2018 Université de Technologie de Compiègne


URL : http://www.utc.fr/abih ; Université de Technologie de Compiègne
RESUME

La mise à jour de l’inventaire étant l’un des points clef de la politique de  maintenance biomédicale, il doit être une priorité pour le service biomédical, afin de garantir la sécurité des soins. Dans cette démarche, les dispositions de la règlementation et normative encadrant la maintenance des dispositifs médicaux doivent être prise en compte. Le suivi de l’inventaire des DM est quelque sorte le socle de la bonne gestion des équipements biomédicaux

Il appartient donc à chaque service biomédical en établissement de santé de s’assurer de l’application effective et permanente de ces dispositions pour assurer une qualité et une sécurité de soins optimale pour les patients. Cette tâche passe par une remise en cause continuelle de ses méthodes de travail pour fournir des prestations de qualité répondant aux besoins de ses clients.

Ce présent rapport, réalisé au service biomédical de Raymond Poincaré définit la méthodologie ci-après pour atteindre ces objectifs.

  • Faire la mise à jour de l’inventaire dudit service
  • Réaliser un suivi d’autoévaluation de l’année dernière pour constater les efforts et identifier les points à améliorer dans leurs activités de maintenance.
  • La maintenance des dispositifs médicaux

Mots clés : Inventaire, la mise à jour de l’inventaire, Suivi Amélioration continue, Qualité, Sécurité, Suivi d’autoévaluation.

ABSTRACT

As updating the inventory is one of the key points of the biomedical maintenance policy, it must be a priority for the biomedical service to ensure the safety of care. In this approach, the provisions of the regulations and standards governing the maintenance of medical devices must be taken into account. The follow-up of the inventory of medical devices is somehow the bedrock of the good management of biomedical equipment.

It is therefore up to each biomedical health facility to ensure the effective and permanent application of these provisions to ensure optimal quality and safety of care for patients. This task involves continually challenging his working methods to provide quality services that meet the needs of his clients.

This report, produced at the biomedical department of Raymond Poincare, defines the following methodology to achieve these objectives.

  • Update the inventory of this service
  • Conduct a self-assessment follow-up of last year to see the efforts and identify areas for improvement in their maintenance activities.
  • Maintenance of medical devices.

Keywords: Inventory, updating the Inventory, Continuous Improvement Monitoring, Quality, Security, Self-Assessment Tracking.

       
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Remerciements

Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont contribué au succès de mon stage et qui m'ont aidé lors de la rédaction de ce rapport.

Tout d'abord, j'adresse mes remerciements à mon maitre de stage, Mr. Mourad GHOMARI, Responsable du Département de la Maintenance des Equipements(DME), pour son accueil dans son service, le temps passé ensemble et le partage de son expertise au quotidien.
Je tiens à remercier Mr Grégory CAZAGOU-GABA Responsable de l’atelier biomédical du site Raymond Poincaré,
Mr  Maxime POLETTI technicien biomédical et Mr Zakaria HARZI, Technicien apprenti en alternance qui m’ont très bien accueilli et m’ont permis de m’intégrer facilement par leur sympathie et leur disponibilité.
Mes encadreurs de l’Université de Technologie de Compiègne en particulier

Tous ceux qui sacrifieront de leur temps pour lire et apporter des corrections à ce document.
Que tous trouvent en cette œuvre, le couronnement de leurs efforts consentis pour ma personne et le témoignage de ma sincère gratitude.





Sommaire

 

INTRODUCTION 1. DESCRIPTION DE LA SITUATION
1.1. Historique de l’hôpital Raymond Poincaré
  1.2. Activités médicales à l’hôpital Raymond Poincaré
   1.3. Département de la maintenance
   1.3.1. Organisation 
   1.4. L’atelier Biomédical
   1.5. Réglementation
   1.5.1. Norme et Guide/Guides de bonne pratique de l’ingénierie biomédicale
   1.6. Enjeux
   1.7. La Problématique
   1.8. L’Objectif

2. INVENTAIRE: UN DES POINTS CLEF DE LA POLITIQUE DE MAINTENANCE BIOMEDICALE

  2.1. Maintenance des dispositifs médicaux à l’hôpital Raymond Poincaré
  2.2. Définition
  2.3. Classification
  2.4. Cycle de vie d’un dispositif médical
  2.4.1. Livraison, Installation et mise en service
  2.4.2. Mise en place, Formation et PV de réception
  2.4.3. Maintenance Préventive et Curative
  2.4.4. Maintenance Contractuelle
  2.4.5. Contrôle Qualité
  2.4.6. Matériovigilance
  2.4.7. Défalcation d’un équipement
  2.5. Inventaire des dispositifs médicaux, Outil GMAO-SAP
  2.6. Processus de mise à jour de l’inventaire

3. LE SUIVI DE L’AUTOEVALUATION
 
  3.1- Définition de la démarche qualité
  3.2. Comité qualité
  3.3. Audit qualité Hôpital Raymond Poincaré

CONCLUSION ET PERSPECTIVES D’AVENIR
CONCLUSION GENERALE
BIBLIOGRAPHIE
GLOSSAIRE
LISTE DES FIGURES
ANNEXE


 

INTRODUCTION


La gestion de la maintenance biomédicale s’inscrit de plus en plus dans les actes de soins des structures sanitaires à travers la sureté des dispositifs médicaux pour garantir une bonne partie des résultats des activités de soins aux patients.
Elle révèle aussi des enjeux professionnels, financiers et de qualité qui concourent tous à la sécurité sanitaire et à la qualité du service rendu aux services de soins et indirectement aux patients.
Mon étude sur le thème la gestion de la maintenance biomédicale s’orientera sur les axes suivants :
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Je me suis intéressé dans un premier temps, à découvrir les fonctions de l’atelier biomédical du Centre Hospitalier Universitaire Raymond Poincaré et de participer à la mise à jour de l’inventaire.
Ensuite j’ai fait un suivi de l’autoévaluation des prestations de l’atelier biomédical de l’année dernière et proposé des recommandations pour l’amélioration de ses pratiques.

1. DESCRIPTION DE LA SITUATION

1.1. Historique de l’hôpital:


C’est en 1828, sous le règne de Charles X, que Michel Brézin, Directeur de la fonderie de l’Arsenal de Paris, lègue à l’administration des Hospices Civils de Paris le terrain de sa propriété, sur la commune de Garches.

En 1928, l’Assistance Publique entreprend la construction de l’actuel hôpital qui sera inauguré en 1936. C’est de cette époque que datent les pavillons Letulle, Netter et Widal. L’année 1941 voit la mise en place d’un service de chirurgie osseuse avec bloc opératoire. Progressivement, l’activité de l’établissement s’oriente vers la prise en charge des séquelles de la poliomyélite (de 1950 à 1970) puis se spécialise dans la rééducation de patients atteints de troubles moteurs neurologiques.

Les premiers kinésithérapeutes de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris y reçoivent leur formation. En 1956, la chirurgie évolue également et se transforme en « chirurgie orthopédique et traumatologique ». Ce service est connu dans le monde entier pour avoir été d’une part le premier centre de prise en charge moderne de la traumatologie lourde, en particulier des polytraumatisés, d’autre part le service où sont nés et ont été développés les concepts sur lesquels reposent la chirurgie de remplacement des articulations par prothèses.
Il s’intègre dans le Groupe Hospitalo-Universitaire (GHU) Ouest et entretient des collaborations étroites avec l’hôpital Ambroise-Paré situé à Boulogne-Billancourt. Il est doté d’un plateau technique et de services d’explorations fonctionnelles de qualité.[1]                                                                                                                                                                                                                                             
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                  retour sommaire

                                                                                                                  
Figure 1 : Hôpital Raymond Poincaré – HUPIFO (APHP)

photo
                                                                                                                

1.2 – Les activités de l’hôpital Raymond Poincaré :


L'hôpital Raymond-Poincaré est un établissement de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) situé à Garches (92) en Hauts-de-Seine. Il porte le nom de Raymond Poincaré, président de la République Française du 18 février 1913 au 18 février 1920, soit essentiellement durant la Première Guerre mondiale et décédé le 15 octobre 1934 à Paris.

L'Hôpital Raymond Poincaré fait partie du Groupe Hospitalier Hôpitaux Universitaires Paris Ile de France Ouest, avec l'Hôpital Ambroise Paré (Boulogne-Billancourt), l'Hôpital Sainte Périne (Paris XVIème) et l'Hôpital Maritime de Berck (Pas de Calais). [2]

Au cœur de l’ouest parisien, l’hôpital Raymond-Poincaré est un établissement de référence nationale pour la prise en charge des personnes souffrant de handicaps neuro-locomoteurs.
Doté actuellement de (343 lits et 89 places). Contre 304 en 2017, 452 lits en 1998, son offre de soins multidisciplinaire, de l’aigu au handicap, s’articule autour de grandes spécialités suivantes :


L’hôpital Raymond-Poincaré abrite un institut de formation en soins infirmiers (IFSI) mais aussi un Etablissement Régional d’Enseignement Adapté – EREA, permettant d’assurer la continuité du parcours scolaire des enfants hospitalisés.

Il est également un lieu de recherche comprenant un centre d’investigation clinique et d’innovation technologique. Doté d’un plateau technique performant avec balnéothérapie, il est également le centre de référence « maladies rares » dans plusieurs domaines comme les maladies neuromusculaires, la maladie de Fabry et les hypersomnies rares.

L'activité médicale de l'hôpital s'articule autour de cinq  pôles :

Le pôle Handicap – Rééducation
Le pôle Biologie – PUI – Médecine Légale – Santé Publique
Le pôle Neuro-Locomoteur
Le pôle Médecine Spécialisée – Infection – Inflammation
Le pôle Pédiatrie
Le pôle Cardiologie et Néphrologie
Le pôle Gériatrie

Aux Hôpitaux Universitaires de Paris Ile-de-France Ouest (HUPIFO), il y a deux Départements :                                                                                                                                                       retour sommaire

•    Le Département de l’Achat des Equipements neufs (qui n’est pas concerné par mon stage).
•    Le Département de la Maintenance des Equipements (DME).                                                                                                                                                                                             

1.3 – Département de la Maintenance des Equipements (DME)

1.3.1 - Organisation :


Le Département de la Maintenance des Equipements (DME) du Groupe Hospitalier est installé au sein du centre hospitalier universitaire Raymond Poincaré. Il est dirigé par Monsieur Mourad  GHOMARI, Ingénieur en Chef Biomédical et Responsable du Département de la Maintenance des Equipements.

Le Département de la Maintenance des Equipements assure 3 missions principales :

  - La maintenance curative, préventive, contractuelle et le contrôle de qualité des Dispositifs médicaux.
  - Le suivi de la matériovigilance des équipements, ce qui participe à la sécurité et à la qualité des soins délivrés aux patients.
  - Assurer le rôle de conseil, d’assistance et de veille technologique et règlementaire.

•    Maintenance des dispositifs médicaux :

Le Département de la Maintenance des Equipements (DME) met en œuvre les moyens humains et matériels pour assurer la disponibilité des équipements biomédicaux dans des conditions de fonctionnement optimales. Il participe à la sécurité et à la qualité d’utilisation des dispositifs médicaux mis à disposition des différents utilisateurs.

Il gère aussi le parc d’équipements biomédicaux en assurant leur traçabilité depuis la livraison du matériel neuf jusqu’à la réforme des équipements.

Le DME gère aussi les prestations de maintenance interne et externe (maintenance curative, préventive, contractuelle et contrôle de qualité). Il met en œuvre les prestations de maintenance et vérifie la réalisation des interventions réalisées par les sociétés extérieures.
 

•    Matériovigilance :

Il réalise le suivi des incidents et des alertes de matériovigilance ascendantes et descendantes, ainsi que la mise en place des actions correctives si nécessaire.
Conseil, Assistance et Veille Technologique : Le DME joue un rôle d’assistance et d’expertise technique auprès des Directions de l’établissement dans le domaine des dispositifs médicaux. 

Cette assistance technique prend en compte l’environnement règlementaire, les contraintes et les conditions d’installation. Elle participe aux activités des audits et des expertises au niveau du fonctionnement et la conformité des dispositifs médicaux.
 
        
ORGANIGRAMME DU DEPARTEMENT DE MAINTENANCE DES EQUIPEMENTS(DME) POUR LE GROUPE HOSPITALIER                                                                                                                          retour sommaire
                                                                                                
                                                                                                                         
Figure 2 : Organigramme du DME
                                                                                                              
organigramme

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1.4 – L’atelier biomédical de Raymond Poincaré :


L’atelier biomédical est composé de deux pièces ; la plus petite sert de bureau du Responsable de l’atelier et l’autre beaucoup plus grande servant aux activités de maintenance.

On y trouve des plans de travail munis d’ordinateurs permettant la traçabilité de toutes les interventions de maintenance, un est dédié aux logiciels de test.

Autre que les opérations de maintenance, l’atelier biomédical, avec ses deux techniciens et un apprenti en alternance, assume quotidiennement un important flux de matériels médicaux. On a entre autre, les colis de pièces de rechange commandés, les équipements neufs ou de retour de réparation et les appareils à défalquer…

Il est à noter que la surface utilisée pour l’atelier apparait globalement insuffisante au regard de la nécessité de zonage pour les différentes interventions. A ce titre l’atelier comporte des étagères où les équipements sont rangés en fonctions des actions qu’on aura à réaliser dessus. On distingue :

1.5 – Réglementation :


La gestion des dispositifs médicaux est très règlementée en France afin de garantir une fiabilité et une disponibilité de ces dispositifs pour les personnels utilisateurs. Ces matériels et équipements techniques doivent être dans un état de fonctionnement initialement prévu par le constructeur.

Les textes et les règlements actuels induisent de manière précise une obligation de maintenance et d’enregistrement des actions pour garantir la sureté de fonctionnement des dispositifs médicaux.
La maintenance et le contrôle de qualité des dispositifs médicaux sont abordés dans de nombreux textes officiels.
•    Directive 93/42/CEE (modifiée par la directive 2007/47/CE) : Elle impose le marquage CE des dispositifs médicaux afin que ces derniers puissent circuler librement en Europe. Le marquage CE, est effectué par des organismes accrédités après la validation technique des dispositifs médicaux. Le marquage CE atteste de la conformité à des exigences essentielles de conception et de production, les établissements ont l’obligation d’assurer le bon fonctionnement des dispositifs médicaux et la sécurité des patients et des utilisateurs.

• Le décret n°2001-1154 du 5 décembre 2001 instaure un socle organisationnel minimum commun à tous les exploitants ; ainsi pour les DM concernés et selon l’art. d.665-5-5 de ce décret, l’exploitant est tenu :

- De tenir un inventaire à jour.                                                                                                                                                                                                                                                            retour sommaire
- De définir et mettre en œuvre une politique de maintenance
- Destinée à s’assurer de la maintenance et des contrôles de qualité réalisés, après avis des instances médicales consultatives
- De tenir à jour pour chaque DM un registre (RSQM) destiné à tracer les opérations de maintenances et de contrôles de qualité.[6]

• L’arrêté du 3 Mars 2003 fixant la liste des DM soumis à l’obligation de maintenance préventive et de contrôle qualité.[7]

• La norme NF S 99-170 (date de sortie : le 17 mai 2013) fixe des exigences et des recommandations pour la maintenance des dispositifs médicaux - Système de management de la qualité pour la maintenance et la gestion des risques associés à l'exploitation des dispositifs médicaux.
Le règlement européen 2017/745, qui remplacera définitivement les directives 93/42/CEE et 90/385/CEE en 2020, définit un dispositif médical comme étant «tout instrument, appareil, équipement, logiciel, implant, réactif, matière ou autre article, destiné par le fabricant à être utilisé, seul ou en association, chez l'homme pour l'une ou plusieurs des fins médicales précises suivantes :

- diagnostic, prévention, contrôle, prédiction, pronostic, traitement ou atténuation d'une maladie ;
- diagnostic, contrôle, traitement, atténuation d'une blessure ou d'un handicap ou compensation de ceux – ci ;
- investigation, remplacement ou modification d'une structure ou fonction anatomique ou d'un processus ou état physiologique ou pathologique ;

communication d'informations au moyen d'un examen in vitro d'échantillons provenant du corps humain, y compris les dons d'organes, de sang et de tissus ; et dont l'action principale voulue dans ou sur le corps humain n'est pas obtenue par des moyens pharmacologiques ou immunologiques ni par métabolisme, mais dont la fonction peut être assistée par de tels moyens.»
Le règlement européen 2017/745 sera d’application obligatoire le 26 mai 2020 et les directives 93/42/CEE et 90/385/CEE seront abrogées à l’exception de quelques dispositions. Une période de transition est instaurée jusqu’à cette date, les fabricants peuvent ainsi choisir une procédure de marquage CE selon les directives 93/42/CEE et 90/385/CEE ou le règlement 2017/745. Les certificats délivrés au titre des directives par un organisme notifié resteront valables jusqu’à la fin de leur période de validité, au maximum 5 ans après leur délivrance et au plus tard le 27 mai 2024. Les dispositifs pourront continuer à être mis à disposition sur le marché ou mis en service jusqu’au 27 mai 2025.

1.5.1 -  Norme et Guide de bonne pratique de l’ingénierie biomédicale :


A toute la législation sur la maintenance des dispositifs médicaux, s’ajoute des normes Françaises et internationales et le Guide des Bonnes Pratiques de l’ingénierie Biomédicale en Etablissement de Santé apporte des éléments permettant d’atteindre les objectifs et de remplir les missions d’un service biomédical. Le but de ce guide est de fournir aux services biomédicaux, les références minimales auxquelles ils doivent satisfaire pour remplir correctement leurs fonctions dans l’intérêt des personnels soignant et indirectement des patients. [16]

La norme : ISO 9001 : « Systèmes de management de la qualité ». Le service biomédical dont l’activité principale est la maintenance, peut être comparé à une société de prestation de services l’objectif est la satisfaction des services de soins participant ainsi à la qualité des soins délivrés aux patients.

La mise en place d'un système de management de la qualité au sein du service biomédical aurait pour motivation l’aptitude à fournir en permanence des services conformes aux exigences du client (personnel soignant et indirectement patients) renforçant ainsi la confiance de celui-ci tout en répondant aux exigences légales et réglementaires.
La norme ISO 13485 (2003) Dispositifs médicaux -Systèmes de management de la qualité -- Exigences à des fins réglementaire                                                                                                          retour sommaire

Elle énonce les exigences relatives au système de management de la qualité lorsqu'un organisme doit démontrer son aptitude à fournir régulièrement des dispositifs médicaux et des services associés conformes aux exigences des clients et aux exigences réglementaires applicables aux dispositifs médicaux et aux services associés.

Le principal objectif de cette norme est de faciliter la mise en œuvre d'exigences réglementaires harmonisées en matière de dispositifs médicaux, dans le cadre des systèmes de management de la qualité.

La Norme : NF S 99-171 Modèle et définition pour l'établissement et la gestion du Registre Sécurité, Qualité et Maintenance d'un dispositif médical.[11]

Elle fixe les exigences et les recommandations pour mettre en place et tenir à jour un Registre de Sécurité, de Qualité et de Maintenance d'un dispositif médical (RSQM).

Le RSQM est un système de support d'information, qui peut exister sous forme de fiches, en documents papiers ou informatisés.

Les dispositifs médicaux concernés par ce document sont ceux qui font ou peuvent faire l'objet d'une opération de maintenance préventive et/ou corrective, d'une opération de contrôle qualité et/ou d'une opération de contrôle de sécurité. Ceci concerne de manière identique les actions réalisées en interne ou en externe.

Ce registre doit permettre de mieux gérer la vie du dispositif médical de sa mise en service jusqu’à sa réforme et servira de base à une exploitation cohérente des données pour améliorer les achats, la sûreté de fonctionnement des dispositifs médicaux et la maîtrise du coût global de fonctionnement.

Le guide des bonnes pratiques de l’ingénierie biomédicale en établissement de santé.
Ce guide résultant de la collaboration de plusieurs pairs biomédicaux français et internationaux a pour objectif de fournir aux services biomédicaux les axes essentiels permettant de remplir efficacement leur fonction aux mieux des intérêts du personnel soignant et surtout du patient.

Le guide propose aussi un outil d’autoévaluation comparatif de ses pratiques permettant ainsi de dégager des points d’amélioration. Il permet à la communauté professionnelle en ingénierie biomédicale hospitalière de satisfaire une dynamique évolutive de transparence et de traçabilité en réfléchissant à l’amélioration continue de ses pratiques.

Quand on fait le bilan du contexte règlementaire et normatif on se rend compte que plusieurs actions à mener se retrouvent dans les différents textes. Celles-ci exigent ou recommandent aux services biomédicaux d’assurer une gestion efficace de la maintenance biomédicale pour assurer la sécurité et la qualité des soins délivrés aux patients. On leur demande entre autres :

1.6– Les Enjeux :


L’organisation de la maintenance des dispositifs médicaux du CHU Raymond Poincaré sont nombreux et se définissent par l’amélioration de la qualité des soins au profit du patient et doivent pouvoir :
Respecter et mettre en adéquation les exigences liées au corps du métier en milieu  hospitalier (textes réglementaires, normes liés aux DM).
La mise en place de l’inventaire répond à une obligation légale de traçabilité du décret du 5 décembre 2001, qui stipule que l’exploitant de Dispositifs Médicaux doit disposer d’un inventaire des dispositifs médicaux que l’on exploite, tenu régulièrement à jour, mentionnant pour chacun d’eux les dénominations communes du dispositif, le nom de son fabriquant et celui du fournisseur, le numéro de série du dispositif, sa localisation et la date de sa première mise en service.
L’obligation d’un registre de traçabilité : Registre Sécurité, Qualité, Maintenance (RSQM) décret n°2001-1154 du 5 décembre 2001 de l’arrêté du 03 /03/2003 et de la Norme XP S 99-171  doit être conservé 5 ans après la fin de l’exploitation du dispositif médical.
-Le respect du critère 8K de l’HAS sur la gestion des dispositifs médicaux.

La mise à jour de l’inventaire, de tenir à jour pour chaque DM un registre RSQM).
Programmer et Investir les besoins DM des Services de soins.

•    Evaluation et la mise en place des actions d’amélioration.
•    La qualité et la sécurité des soins.
•    Le facteur économique.

En résumé,
•    La mise à jour de l’inventaire des DM
•    Le respect de la réglementation sur la gestion et la maintenance des DM
•    Le suivi des axes d’amélioration (critère 8 K,….)

Pour assurer la qualité des soins et la sécurité des soins.

1.7 – La problématique :


Le sujet sur la gestion de la maintenance biomédicale vise à proposer des axes améliorations de l’organisation du service, il convient donc de s’interroger sur les modes de fonctionnement de celui-ci, les difficultés rencontrées, d’identifier les tâches par rapport aux définitions de fonction des membres de l’équipe biomédicale, comprendre le fonctionnement des équipes et les interactions avec les parties prenantes (collègues de travail, service de soins, institution, fournisseurs etc…).
Ceci amène à formuler la problématique de la manière suivante : 
Comprendre l’organisation et le fonctionnement du service biomédical et identifier les éléments clefs de manière générale et faire les propositions d’amélioration au DME.

Entres au                                                                                                                                                                                                                                                                                retour sommaire

1.8- L’Objectif


Le but de mon stage est de :

•    Découvrir et suivre le cycle de vie d’un dispositif médical.
•    la mise à jour de l’inventaire et la défalcation des dispositifs médicaux des différents services du CHU Raymond Poincaré
•    Faire le suivi des axes d’amélioration de l’autoévaluation de l’année dernière  
•    Faire l’évaluation du fonctionnement et proposer des axes d’améliorations pour une bonne gestion de maintenance.

La réalisation d’un « QQOQCP » me permet de mieux connaître, cerner, clarifier, structurer et cadrer mon travail.

                                                                                                                   
                                                                                                                                     
Figure 3 : QQOCQCP
                                                                                                                           
qqocqcp  

2. L’INVENTAIRE: L’UN DES POINTS CLEFS DE LA POLITIQUE DE MAINTENANCE BIOMEDICALE

2.1  Maintenance des dispositifs médicaux à l’hôpital Raymond Poincaré

2.2 – Définition d’un DM :

Il existe de nombreux dispositifs médicaux. Selon le Comité économique, social et environnemental en 2015, de 800 000 à 2 000 000 de références DM étaient disponibles en France. Ces dispositifs comportent une grande hétérogénéité, tant au niveau de la destination du produit, qu’au niveau du risque qui leur est associé. Le Code de la santé publique (art. L.5212-1)  définit un « dispositif médical, tout instrument, appareil, équipement, matière ou autre article utilisé seul ou en association, y compris le logiciel nécessaire pour le bon fonctionnement de celui-ci,
destiné par le fabriquant à être utilisé chez l’homme à des fins :
   
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Et dont l’action principale voulue dans ou sur le corps humain n’est pas des moyens pharmacologiques ou immunologiques ni par métabolisme, mais dont la fonction peut être assistée par de tels moyens » (source Directive 93/42/CEE relative aux dispositifs médicaux).

2.3. – Classification :

Les dispositifs médicaux sont regroupés en quatre catégories, en fonction de leur risque potentiel pour la santé :

•    Classe I (classe de risque la plus faible), qui comprend par exemple les lunettes correctrices, les véhicules pour personnes handicapées, les béquilles, les bandages, etc.
•    Classe IIa (risque potentiel mesuré), qui comprend par exemple les appareils d'échographie, les couronnes dentaires.
•    Classe IIb (risque potentiel important), qui comprend notamment les préservatifs, les produits de désinfection des lentilles.
•    Classe III (classe de risque la plus élevée), qui inclut par exemple les implants mammaires, les prothèses de hanche, etc.

2.4. Cycle de vie d’un DM :

                                                                                                                                                Figure 4 : Cycle de vie d’un DM
                                       
cycle de
        vie


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2.4.1- La livraison, l’installation et mise en service :


La livraison est l’ultime étape du processus d’achat-vente entre un vendeur et son client. Il ne suffit pas de choisir l’équipement, il doit être nécessaire de contrôler la livraison et d’effectuer un certain nombre de tache dès la réception.
A la livraison du matériel, le personnel biomédical en présence du livreur de la société extérieure, vérifie si le nombre de colis correspond à celui inscrit sur le bon de transport, et contrôle le bon état des colis reçus.
  
Si cette vérification et ces contrôles sont conformes, le technicien signe le bon de livraison et garde un exemplaire. Sinon, tous les colis sont retournés au fournisseur ou au fabricant.

•    Installation

La mise en service concerne l’installation de l’appareil, de ses accessoires et consommables, des réglages des paramètres de configuration et de sa mise en fonctionnement. C’est le fournisseur qui assure l’installation en présence des techniciens biomédicaux.
Dans ce cas, il faut s’assurer si l’environnement technique est adéquat :

-Electricité : tension et variations admissibles, puissance instantanée, puissance nominale, qualité du réseau d’alimentation.
-Encombrement : dimension de la zone autour de l’équipement permettant l’accessibilité pour les utilisateurs et les techniciens de maintenance.

2.4.2- Mise en service, Formation et PV de réception

La mise en service d’un dispositif médical correspond à son installation et sa mise en fonctionnement dans le service en présence des utilisateurs qui sont formés, du service biomédical et du fournisseur. Elle est complémentaire à la phase de réception mais peut parfois être réalisée en même temps que celle-ci.
C’est une étape cruciale dans l’exploitation d’un dispositif médical. Une mauvaise utilisation est à l’origine de la majorité des pannes sur un équipement. Le contenu de la formation et la liste des personnes à former est faite en collaboration avec le fournisseur. Il s’agit d’une formation continue car les techniciens pendant leurs interventions ou même pendant leurs visites dans les différents services peuvent donner des conseils quant à l’utilisation des divers appareils.
Les consignes d’utilisation doivent être affichées à proximité des appareils.
Un procès-verbal (PV) de réception, clôture la mise en service d’un dispositif médical.
Les techniciens procèdent à une vérification du bon état et de la conformité du point vue qualitatif et quantitatif du matériel reçu. Il faudra notamment vérifier la présence des documents d’exploitation (notice d’utilisation, documentation technique, liste des pièces de rechanges, marquage CE…).

La concordance entre le bon de commande et le bon de livraison permettra le visa du PV si tout est conforme.
Pendant cette réception, l’appareil reçu est identifié par le numéro biomédical utilisé pour l’inventaire. Le PV sera ensuite utilisé pour mettre à jour le parc dans la base de donnée GMAO-SAP.
J’ai participé à plusieurs réceptions d’équipements, certains procès – verbaux (PV) de réception vous sont présentés en annexe (10 ).
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                   retour sommaire

2.4.3- La maintenance préventive et curative

Selon la norme (NF EN 13306 X 60-319) : la maintenance est l’ensemble de toutes les actions techniques, administratives et de management durant le cycle de vie d'un bien, destinées à le maintenir ou à le rétablir dans un état dans lequel il peut accomplir la fonction requise.
Elle est préventive quand elle consiste à intervenir sur un équipement avant que celui-ci ne soit défaillant, afin de tenter de prévenir toute panne. On interviendra de manière préventive soit pour des raisons de sûreté de fonctionnement (les conséquences d'une défaillance étant inacceptables), soit pour des raisons économiques (cela revient moins cher) ou parfois pratiques (l'équipement n'est disponible pour la maintenance qu'à certains moments précis).

En maintenance préventive, la mise en pratique d’actions recommandées permet de limiter les risques de panne. Donc on ne subit plus la panne contrairement à la maintenance corrective. Ce type de maintenance est particulièrement intéressante pour les équipements à haute criticité. On peut donc être amené à la généraliser à tous les autres matériels dont le coût de maintenance corrective est élevé.
Dans le cas de la maintenance préventive systématique, la programmation est connue d’avance et les activités sont planifiées. Elle permet de faire des échanges standards de sous-ensembles sur un équipement ou d’un équipement en entier.
La maintenance préventive conditionnelle dite aussi prédictive consiste à intervenir juste à temps, dès l’apparition des premiers signes de défaillance.[4]
La maintenance curative se définit comme étant celle qui est effectuée dès qu’une panne survient sur un matériel. Cette maintenance peut être palliative ou curative.
Elle est palliative lorsqu’il s’agit d’un dépannage, c’est une solution provisoire au problème de défaillance posé par le matériel en question.

Dans le cas de la maintenance curative, l’intervention permet une réelle remise en état du matériel. C’est une solution durable si les paramètres à l’origine de la panne sont supprimés.
Dans les deux cas, on subit les pannes. Ces dernières peuvent banalement compliquer les interventions de maintenance et conduire l’établissement de santé dans une situation de blocage total. C’est un grave inconvénient.
Pour la maintenance corrective, l’atelier biomédical de l’hôpital Raymond Poincaré reçois des équipements montrant un problème de fonctionnement et lors de cette intronisation de cet équipement à l’atelier, ils sont déposés sur l’étagère correspondant aux équipements défectueux (couleur jaune). Les techniciens avant d’intervenir s’assurent qu’une demande d’intervention a bien été faite sur (GMAO-SAP utilisée).
En cas d’urgence, Ils peuvent être prévenus aussi par téléphone, et de cette manière peuvent avoir plus d’informations sur les difficultés des appareils guidant ainsi le processus de diagnostic.

Le diagnostic se fait par les techniciens en fonction de leurs spécialités. Ils jugeront si l’intervention se fait en interne ou en externe, suivant s’ils ont la formation et l’habilitation adéquate. Lorsque la maintenance se fait en interne, il faut créer un dossier d’intervention. Un jeu des « étagères musicales » est opéré suivant l’avancée de la réparation (achat de pièces détachées ou réparation directe). Ensuite un ordre de travail (OT) est édité sur le système GMAO-SAP. Si la réparation demande des pièces de rechanges non disponibles parmi le stock de l’atelier, il faut solliciter un devis et commander. Cela passe par une procédure qui démarre avec la création d’une commande et une relation avec le service économique.
Une fois le dépannage terminé il faut remplir une fiche d’intervention interne (FII) après avoir fait des tests de contrôle qualité. L’équipement étant conforme, il change d’étagère pour regagner sur la bleue et le service concerné est informé pour venir chercher l’appareil pour sa mise en place.
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                  retour sommaire

2.4.4- Maintenance Contractuelle :


Le contrat de maintenance est un contrat de prestation de services par lequel un prestataire s’engage à fournir un certain nombre de prestations, dont l’assistance au client dans l’utilisation d’un matériel et la réparation des dysfonctionnements.
Pour ce qui concerne la maintenance des dispositifs médicaux dans les établissements de santé, il existe trois (03) options. Elle peut être gérée exclusivement en interne, soit externalisée partiellement ou intégralement. Le choix de l’une ou l’autre des options reposent sur des questions de compétence et d’habilitation ou de capacité en temps des agents à accomplir les différentes tâches.

De nos jours avec toutes les nouvelles techniques présentes sur le marché, il ne serait pas injuste de dire que le temps de la maintenance exclusivement interne est révolu, même avec des techniciens ou ingénieurs qualifiés.

Chaque année à Raymond Poincaré, des contrats de maintenance sont établis avec les fournisseurs selon plusieurs « formules » :
Les services ayant le plus de contrats sont les laboratoires en raison de la certification des laboratoires et des analyses, ainsi que la radiologie en raison des coûts élevés des équipements (IRM, Scanner,…).
De même certains équipements médicaux techniques localisés dans les services de réanimation ou les blocs opératoires sont aussi sous contrat de maintenance par leur nombre :

Exemple :
L’APHP possède une centrale d’achat appelée AGEPS (Agence des Equipements et des Produits de Santé). Cet organisme s’occupe d’une grande partie des contrats. L’intérêt pour les Hôpitaux de l’APHP est d’obtenir des prix négociés importants grâce aux nombres de dispositifs identiques.

Quand il s’agit d’une maintenance externe généralement assurée par le SAV du fournisseur ; deux possibilités s’offrent aux techniciens : soit l’intervention se fait chez le fournisseur et dans ce cas il faut lui envoyer l’appareil (colissimo, transporteur) ou soit l’intervention se fait sur site et il faudra convenir d’une date dans les meilleurs délais.

Quand il s’agit d’un appareil de taille moyenne ou facilement transportable, il est envoyé par la poste ou par le service transport de l’hôpital.

Le devis de réparation, doit être validé par le responsable de l’atelier ou l’ingénieur biomédical, en fonction du prix de la réparation (qui ne doit pas excéder soixante-six pourcent (66%) du prix d’achat de l’appareil) sinon il est demandé le remplacement de celui-ci dans le cadre du plan d’équipement de l’année suivante.
Le retour de l’appareil se fait avec son rapport d’intervention et une fiche de contrôle qualité. Après un constat des techniciens il est placé sur l’étagère bleue et peut donc retourner dans le service concerné, D’autre part s’il s’agit d’un équipement relativement lourd ou difficilement mobile ou d’une installation. Le fournisseur envoie ses techniciens sur site pour la réparation.

Un premier déplacement peut être pour réaliser un diagnostic. Il proposera ensuite un devis qui, une fois accepté, fixera la date d’intervention en collaboration avec les techniciens et des cadres des services concernés. Un rapport d’intervention est fourni à la fin des travaux. Par la suite, les différentes interventions sont validées dans la GMAO-SAP,  permettant au service facturier de l’APHP de payer la facture. 
Les dossiers sont ensuite  clôturés dans la GMO-SAP et peuvent maintenant être archivés.
Un courrier d’envoi d’un écran de moniteur au fournisseur et un devis pour pièces de rechanges d’une pompe à nutrition COVIDIEN vous sont présenté en annexe (4)
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2.4.5- Le Contrôle Qualité

Les dispositifs médicaux sont soumis à une obligation de maintenance, de contrôle qualité et de gestion selon le Décret N°2001-1154 du 05 Décembre 2001 et L’arrêté du 3 mars 2003 qui fixe l’obligation de CQ sur les dispositifs médicaux radiogènes.

C’est le service biomédical, composé d’un ingénieur biomédical et d’assistants biomédicaux qui ont cette responsabilité. Leurs missions sont entre autres, d’assurer la maintenance curatives et préventives, le contrôle qualité, de planifier et renouveler les équipements, de mettre en place des procédures de maintenance préventive, de réaliser des contrôles de sécurité électriques, de réaliser des contrôles qualités, de former et informer les utilisateurs sur le fonctionnement des DM, de réceptionner des équipements neufs et de les mettre en service, etc.

Le contrôle qualité d’un dispositif se définit comme l’ensemble des opérations destinées à évaluer le maintien des performances revendiquées par le fabricant ou, le cas échéant par le Directeur Général de l’Agence Française de Sécurité Sanitaires des Produits de Santé.
Il est dit interne lors qu’il est  réalisé par l’exploitant ou sous sa responsabilité par un prestataire ;
Et externe lors qu’il est réalisé par un organisme indépendant de l’exploitant, du fabricant et de celui qui assure la maintenance du dispositif.

A ce titre, au CHU de Raymond Poincaré le contrôle qualité des équipements biomédicaux est assuré selon les différents textes réglementaires qui l’exigent. Ainsi, tous les équipements biomédicaux font objet de contrôle de la qualité en application réglementaire en vigueur :

On ne pourrait parler du contrôle qualité au CHU de Raymond Poincaré sans parler de l’Assurance qualité qui se traduit clairement par l’apport des activités de l’Atelier Biomédical pour les services :
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Ainsi que pour le client qui reste et demeure le patient : Confiance du client.
La résolution de problèmes fait partie du quotidien du technicien biomédical, donc pour faire une analyse technique de ces efforts pour la garantie de qualité par l’Atelier Biomédical du CHU de Raymond Poincaré.

                                                                                                     

Figure 5 :   les étapes de contrôle qualité pour la maintenance des DM au CHU Raymond Poincaré


controle qualité 


  Les équipements de contrôle qualité de l’atelier biomédical :

 - Le thermomètre avec sonde de température FLUKE :

Il permet de contrôler la température des équipements qui produisent de la chaleur exemple :
Un humidificateur.

  -  Le testeur de perfusion FLUKE IDA 4 PUS :

Utilisé pour les pousses seringue, les pompes à perfusion
(Calcul du débit, du volume…).

      -  Le testeur de défibrillateur FLUKE IMPULSE 6000D :

Il est plutôt utilisé de façon systématique pour des campagnes de maintenance préventive et de contrôle qualité.

     - Le testeur de sécurité électrique:

Il permet de vérifier l’innocuité électrique d’un équipement vis-à-vis du personnel et du patient. C’est l’un des ECME les plus connus, sans doute parce que l’application de la norme NF EN 60 601-1, qui détermine les règles de sécurité électrique des Dispositifs Médicaux. Cette norme définit les limites de courant de fuites acceptables selon l’utilisation et le degré de protection de chaque DM. Le testeur de sécurité électrique L’ESA620 permet de réaliser des contrôles rapides.
Les tests peuvent être manuels ou automatisés par un PC via le logiciel Ansur. Conforme à la norme IEC 62353, il conserve également la capacité de tester selon la norme IEC 60601-1.
J’ai réalisé durant mon stage plusieurs travaux de contrôle qualité. Je me suis habitué d’une part avec les instructions utilisées pour réaliser ces opérations et d’autre part avec les logiciels utilisés. Il s’agit notamment de VPCONTROL 1.4.5 et ISCTRL V4.5.3 utilisés pour le contrôle qualité des pousses seringues et des pompes à perfusion de marque FRESENIUS.
J’ai également réalisé un test avec le logiciel ANSUR de FLUKE BIOMEDICAL sur un moniteur MINDRAY VS-900. Les résultats du test sont présentés sous forme de fiche en annexe (3).

NB : Pour les techniciens biomédicaux, il peut exister une confusion entre une maintenance préventive et un contrôle de qualité mais il faut savoir que :
- Lors d'une maintenance préventive, le technicien dispose généralement d'un "kit" de maintenance (ex : batterie…).

Pour un contrôle qualité, le technicien utilise des protocoles pour réaliser différents tests indiquant l’état des performances du dispositif concerné.
Par conséquent la maintenance préventive et le contrôle qualité n’ont donc pas le même objectif. Le contrôle de qualité permet une évaluation des performances du DM concerné et la maintenance préventive permet de le maintenir en bon état de fonctionnement.
Les deux sont complémentaires puisque l'un peut déclencher la réalisation de l'autre et réciproquement.
                                                                                                                                                                                                                                                                                                               retour sommaire

2.4.6- La Matériovigilance


Définition : Selon le décret n°96-33 du 15 janvier 1996 : elle a pour objet la surveillance des incidents ou des risques d’incidents résultant de l’utilisation des dispositifs médicaux. Elle s’exerce sur les dispositifs médicaux après leur mise sur le marché.

La matériovigilance comporte :
Informations et alertes montantes :
Le signalement à l’AFSSAPS des incidents ou des risques d’incidents mentionnés aux articles R. 665-49 et R. 665-50, l’enregistrement, l’évaluation et l’exploitation de ces informations dans un but de prévention.
Informations et alertes descendantes :
Les signalements :

Tout événement indésirable survenu pendant l’utilisation du dispositif médical devra faire l’objet d’une analyse brève et immédiate afin de déterminer la nature du signalement à réaliser. L’incident, le risque d’accident ou l’accident peut en effet relever du signalement d’événement indésirable voire de la déclaration immédiate à l’AFSSAPS.
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Qui doit signaler :

   A qui signaler:

Auprès de la cellule de matériovigilance de l’AFSSAPS pour les professionnels de santé libéraux et les fabricants.

Que signaler :  

Obligatoire : tout incident ou risque d’incident grave ayant entraîné ou susceptible d’entraîner la mort ou la dégradation grave de l’état de santé d’un patient, d’un utilisateur ou d’un tiers et mettant en cause un dispositif médical, doit être signalé sans délai à l’AFSSAPS. (Art R.665-49).
-Facultatif : les incidents suivant (Art R. 665-50) :

Comment signaler:  

Par le formulaire CERFA n°102 46*03 «  signalement d’un incident ou d’un risque d’incident de matériovigilance (Arrêté du 16/06/2000 : relatif à la forme et au contenu des signalements d’incidents ou risques d’incidents dans le cadre de la matériovigilance que l’on transmet directement à l’échelon national ou au correspondant local de Matériovigilance.
Organisation de la matériovigilance :

  Au niveau national :

  L’AFSSAPS : Le directeur général de l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé assure la mise en place et le fonctionnement du système national de matériovigilance.
Il anime et coordonne les actions des différents intervenants et veille au respect des procédures de surveillance organisées par le présent chapitre art. R.5212-5 du CSP.
La commission nationale de sécurité sanitaire des dispositifs médicaux:
          

Au niveau local :


 
Les correspondants locaux de matériovigilance mentionnés à l'article R. 5212-12 du CSP :
Tout établissement de santé, public ou privé, ainsi que toute association distribuant des dispositifs médicaux à domicile a l’obligation de désigner un correspondant local de matériovigilance. Cette organisation doit permettre la permanence de la fonction, il convient donc, de désigner un nombre suffisant de suppléants pour qu’un correspondant soit joignable à tout moment.

Ses missions :

•    Il établit les procédures de son établissement relatives à la surveillance des incidents ou des risques d’incidents résultant de l’utilisation des dispositifs médicaux.
•    Il centralise le signalement et l’enregistrement de ces incidents ou risques d’incidents.
•    Il évalue et exploite les informations recueillies dans un but de prévention.
•    Il suit également la réalisation et l’évaluation des actions correctives décidées.
•    Il peut aussi être amené à coordonner la réalisation de toute étude ou travail concernant la sécurité d’utilisation des dispositifs médicaux relevant de l’établissement de santé dont il est le correspondant.

 La Matériovigilance ne pouvant se concevoir isolément, il a également un rôle d’interface avec les responsables en charge des autres vigilances sanitaires au sein de l’établissement ainsi qu’avec les responsables Qualité et Gestion des risques liés aux soins.

2.4.7- La Défalcation


La procédure de défalcation a pour objectif de faire sortir les équipements à réformer du parc de l’hôpital.
Elle est initiée par :

- Le cadre paramédical du service concerné (matériel vétuste ou amorti),
- Par les techniciens biomédicaux (matériel irréparable, pièces de rechanges indisponible).
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On utilise une fiche de défalcation qui est remplie :
- En premier lieu le cadre paramédical,
- Ensuite par un technicien biomédical,
- Enfin la signature du responsable du département autorise la défalcation du matériel.

A partir de ce moment, la fiche est soit envoyée au service transport et il faudra convenir d’un rendez-vous pour la mise hors exploitation et pour la destruction de l’appareil. Soit il est envoyée sous forme de don à une association agrée par l’AP-HP. Dans les deux cas une traçabilité de cette procédure est soigneusement conservée pendant au moins cinq (05) ans.
En somme, J’ai participé à une procédure de défalcation de matériel. Une fiche de défalcation est présentée en annexe (2)

2.5- Inventaire des dispositifs médicaux, Outil GMAO-SAP


L’inventaire est une démarche qui consiste à faire une liste détaillée des équipements médicotechniques d’un établissement. Pour être utile un inventaire doit être revu et actualiser en permanence pour refléter la situation actuelle à chaque instant.

L’efficacité d’un système de gestion des technologies de la santé dépend dans une large mesure de l’existence d’un inventaire du matériel.
Pour faciliter diverses activités de gestion de la maintenance biomédicale, l’inventaire doit être continuellement mise à jour afin de refléter à tout moment la situation effective de l’équipement médical dans l’établissement de santé.
Les mises à jour sont faites lors de la collecte initiale des données ; lors de l’actualisation des informations, par exemple à l’arrivée de matériel neuf ou à la réforme d’un équipement hors d’usage ; et lors de la réalisation annuelle de l’inventaire.
Pour le cas de Raymond Poincaré on s’est servi de l’outil GMAO-SAP pour l’extraction des données sur tableau Excel de tous les dispositifs médicaux en fonction des différents service en plus faire une impression car  l’inventaire se fait sur support papier en utilisant le PV de réception avant d’être inclus dans la base des donnée GMAO-SAP.
Cet outil nous permet l’amélioration de la gestion générale de l’équipement médical dans un établissement. Les informations contenues dans ce système de GMAO varient selon la situation mais comprennent toujours l’inventaire du matériel médical et, en général, un rappel des éléments utiles concernant les services, les procédures de maintenance préventive, les indicateurs de performance du matériel, et des données sur les coûts.
L’atelier biomédical du CHU Raymond Poincaré utilise une codification interne appelée numéro biomédical. Cette codification permet d’enregistrer l’équipement dans la GMAO- SAP. Le numéro est directement collé sur l’équipement lors sa mise en service.
                                                                                                     
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                  
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Figure 6 : Eran de GMAO-SAP de l’hôpital Raymond Poincaré

                           ecran gmao                                                                                                                         

2.6- Processus de mise en inventaire


Mon travail fut d’aller dans les différents services pour recenser tous les dispositifs médicaux, vérifier la correspondance entre les numéros d’inventaire des étiquettes apposées sur les dispositifs et la liste des équipements enregistrés dans la base de données GMAO-SAP, vérifier si les références sont répertoriés dans la GMAO-SAP, vérifier s’il est à la bonne affectation, vérifier s’il est réformé.

Il s'est déroulé de la manière suivante:

- Impression par service de la liste des équipements enregistrés dans la base de données GMAO- SAP;
- Visite du service concerné avec le cadre de ce service;
- Inventaire physique: en possession de la liste des équipements répertoriés sur GMAO-SAP, une vérification de la présence physique des différents dispositifs médicaux est effectuée;
- Vérification de la concordance entre la liste informatique et les dispositifs médicaux présents physiquement.

Les informations recherchées sont les suivantes:
Désignation,

Dans la réalisation de cette mission, les difficultés rencontrées sont les suivantes:
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                   retour sommaire
- mauvaise affectation des DM;
- numéros de séries erronées;
- dispositifs déclassés encore présent dans les services;
- dispositifs médicaux présents physiquement mais non répertoriés informatiquement;
- dispositifs médicaux déclarés informatiquement mais absents physiquement.

Certaines salles n'étaient pas toujours disponibles du fait de leur activité (bloc opératoire Imagerie médicale, le laboratoire);
les caractéristiques des dispositifs médicaux n'étaient pas toujours visibles ou accessibles (marque, modèle/type, numéro de série, désignation).

                                                                                                               
                                                           
                                                                                                                 Figure 7 : Processus de mise à Jour de l’inventaire

  processus inventaire
                                                                                                                

Résultat de l’inventaire :


Au terme de notre travail nous avons inventorié dans les cinq services sur sept de l’hôpital Raymond Poincaré au total  3994 dispositifs médicaux contre 5229 dans tous les services, 137 DM défalqués et 1098 non inventoriés par manque de temps  mais qui est en cours. 

 Voir le tableau ci-dessous                                                                                                                                                                                                                                                                         retour sommaire
                                                                                                                       
                                                                                                     
                                                                                                                 Figure 8 : Tableau de résultat de l’inventaire
resultat inventaire
                                                                                      

Figure 9: Graphique


     graphique                               


Cet inventaire réalise dans cinq services a permis d’actualiser la base de données, de retirer dans les différents services, les équipements reformés et aussi d’avoir un accès rapide et fiable aux dispositifs médicaux et aux diverses informations s’y rapportant. Elle favorise ainsi la planification de la maintenance.

Il permet d’homogénéiser le parc en classant le matériel par fournisseur, par service, par fonction tout en précisant les quantités et les dates de mise en service. Cela fournit des données factuelles pour juger de l’état de l’équipement, la fréquence des pannes et des défaillances constatées depuis la mise en service.
Une fois établi, l’inventaire est la base de tout développement dans la gestion de la maintenance biomédicale, il garantit la sécurité et l’efficacité de l’équipement médical.
Recommandations :
La mise à jour de l’inventaire des équipements se réalise en retard par rapport à la livraison.
Il faut trouver une organisation pour permettre de réduire, quand il a lieu.

3 - LE SUIVI DE L’AUTOEVALUATION

 3.1 - Définition de la démarche qualité :

La démarche qualité permet au service biomédical de réaliser des prestations de qualité, en conformité avec la réglementation, les normes et les bonnes pratiques de l’ingénierie biomédicale, ceci participe à la qualité et
sécurité des soins pour nos patients.
En plus de l’amélioration continue, cette démarche permet l’identification et la maitrise des risques dans le cadre de la prise en charge du patient.

Enfin, la démarche qualité est un outil stratégique destiné à :

3.2 - Comité qualité :

Le comité qualité gère la politique qualité et fixe les objectifs à atteindre, en suivant l’avancement des actions d’amélioration, en veillant à respecter les délais et en s’assurant de la bonne diffusion des informations.

De nos jours, de plus en plus de services biomédicaux se lancent dans une démarche qualité. Il existe plusieurs raisons à cette évolution :
 
-     La nécessité de maîtriser les coûts.
-    Améliorer le fonctionnement du service.
-    La nécessité de maîtriser l’organisation et le management du personnel.
-    Obtenir de la reconnaissance.
-    Etc…

Sous l’impulsion de l’ingénieur biomédical, la DME du GH HUPIFO s’est lancée dans une démarche qualité, depuis janvier 2017.
Le comité qualité se compose actuellement de 3 personnes : Le chef de Département de la maintenance des équipements et les deux chefs d’atelier.
Le comité de qualité a pour mission de piloter et d’accompagner la démarche qualité jusqu’à la démarche de certification.

3.3- Audits Qualité – Hôpital Raymond Poincaré :

Introduction :           

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Le DME a réalisé 3 Audits Qualité en 2017 avec la participation du technicien biomédical de l’ABIH de Compiègne et a conclu aux trois plans d’actions suivants :
Je me suis intéressé à ce travail et j’ai cherché à comprendre la démarche en cours concernant les 3 plans d’améliorations.

Présentation des 3 audits :

Audit n°1  « Atelier biomédical » :

Définition selon ISO 9000 : « L’audit est un processus méthodique, indépendant et documenté permettant d’obtenir des preuves objectives et de les évaluer de manière objective pour déterminer dans quelle mesure les critères d’audit sont satisfaits. »

Et n’oublions pas que «AUDIT» du latin AUDIRE, veut dire écouter.

L'audit concerne l’évaluation du fonctionnement du service biomédical par rapport à l’expérience du Responsable du Département qui a mis en place le Questionnaire de l’Audit et aussi par rapport aux Bonnes Pratiques Biomédicales, afin d’amélioration la situation de l’atelier biomédical.

     Audit n°2  « Le  critère 8K de la HAS » :

La Haute Autorité de Santé (HAS) inspecte et audite les hôpitaux au niveau national  sur le plan de la qualité et la sécurité des soins.

Elle vérifier le bon fonctionnement du processus des équipements biomédicaux via le critère 8k du Manuel de Certification des Etablissements de Santé. C’est à travers ce critère 8K, que l’évaluation du fonctionnement de l’atelier biomédical a été réalisée.
Dans un établissement de santé, le critère 8K, est utilisé afin d’évaluer les différentes étapes de vie d’un dispositif biomédical.


                                                                                                                       
 
                                                                                                         Figure 10 : Eléments d’appréciations du critère 8k de l’HAS
critere 8k

Toutes ces démarches appliquées par les établissements de santé Français ont pour but d’assurer une qualité des soins optimale dans chaque structure sur le territoire. Le service biomédical a un rôle prépondérant dans la sécurité et la qualité des équipements.

Audit n°3  « Enquête de satisfaction clients » :

Parmi les principes importants de la démarche qualité, on retrouve l’écoute client qui permet de mieux comprendre leurs attentes. L’écoute client, à l’aide d’un questionnaire, a pour objectif de recueillir les informations qui permettront de mesurer la satisfaction du client.
Qu’elle soit positive ou négative, la mesure de la satisfaction permet de corriger les points de non satisfaction et d’améliorer son processus de maintenance. C’est aussi un excellent outil pour l’ingénieur biomédical dans la mise en place d’un plan d’amélioration de la qualité.
Accompagnement et actions d’amélioration :
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                   retour sommaire
Après analyse des 3 plans d’action, il y avait quelques actions à réaliser :
Procédure de formation des techniciens biomédicaux :

La procédure a été rédigée afin de :


La procédure a été réalisée avec ma participation. Les techniciens biomédicaux vont prendre connaissance de cette procédure afin de l’améliorer, si besoin. Cette procédure permet, entre autres, de s’assurer que les techniciens ont bien réalisé :

Définition de la performance d’un processus :

Cette notion de performance est la base du référentiel d’évaluation du Guide des Bonnes Pratiques de l’Ingénierie Biomédicale en Etablissement de Santé.
Les ingénieurs biomédicaux connaissent bien le concept de la performance d’un processus de maintenance.  Celle-ci se présente comme étant la synthèse de 3 composantes :

Quand les 3 composantes sont satisfaisantes, on est au niveau maximum de la performance du processus de la maintenance.

CONCLUSION ET PERSPECTIVES PERSONNELLES  D’AVENIR

Durant mon stage à l’hôpital Raymond Poincaré, j’ai acquis des compétences non négligeables notamment sur le fonctionnement d’un atelier biomédical. Tout d’abord, ce stage m’a permis avec l’aide d’une équipe à l’écoute et motivée, de me familiariser et d’approfondir mes connaissances pratiques. Cela m’a permis de connaître plus concrètement les fonctions du technicien supérieur hospitalier.
 J’ai pu grâce à ce stage, participer à toutes les étapes du cycle de vie d’un dispositif médical : de la réception du matériel neuf à la mise à la réforme du matériel défalqué en passant par l’inventaire, la maintenance (corrective, préventive contractuelle) et le contrôle qualité. J’ai ainsi appris à mettre à jour une partie de l’inventaire : moyen efficace afin de mieux connaître le type de dispositifs médicaux présents dans les différents services.  J’ai également apporté mon aide aux techniciens biomédicaux lorsqu’il fallait intervenir pour une maintenance ce qui m’a permis de savoir de manière détaillée le fonctionnement de ses DM, le type de pannes qui peuvent apparaître et les solutions pour y remédier.
Apprendre les tâches des techniciens biomédicaux en lien avec ma mission future en Guinée.
D’autre part c’est l’occasion de découvrir et d’acquérir un savoir-faire entrant dans les fonctions quotidiennes d’un technicien biomédical en établissement de santé.
Concrètement je projette de réaliser en Guinée les actions suivantes :
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Dans le domaine de la démarche qualité, j’ai eu la chance de rédiger une procédure de formation des techniciens avec l’aide de deux autres stagiaires et ceci en respectant rigoureusement toutes les règles énoncées.
En Guinée la maintenance biomédicale est une discipline assez récente, il n’y a pas de règlementations relatives à la maintenance des dispositifs médicaux cela laisse encore la porte ouverte à des pratiques peu recommandables. Il appartiendra par conséquent à nous techniciens avertis d’œuvrer à une prise de conscience et de poser les bases de nouvelles méthodes de travail pour améliorer les prestations offertes aux patients en termes de qualité et de sécurité.

CONCLUSION GENERALE


Ce stage m’a permis d’évaluer les compétences que doit avoir un technicien biomédical. Il doit avoir de bonne connaissances techniques, physiologiques et informatiques pour comprendre le fonctionnement des appareils; surtout une bonne organisation et un travail d’équipe afin d’être très efficace lors des interventions.
L’inventaire a une importance capitale pour la gestion de la maintenance et de la matériovigilance. Concernant la démarche qualité dans le secteur biomédical, elle est primordiale pour la qualité des soins et la sécurité des patients. 

La mise à jour de l’inventaire et la participation aux interventions dans les différents services, m’a aussi permis de découvrir une gamme très varié de dispositifs médicaux.
Enfin, les réglementations sont de plus en plus strictes, elles imposent au technicien biomédical de mettre en place des maintenances préventives et des contrôles qualité planifiées et organisées.
Tous ceci, ayant pour but d'assurer le bon fonctionnement des dispositifs médicaux et surtout garantir la sécurité et la qualité de prise en charge des patients.
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                 retour sommaire

BIBLIOGRAPHIE

[1] Présentation de l’hôpital Raymond Poincaré
http://www.centre-geneo.com/accueil/hopital-raymond-poincare/ consulté le 25 avril 2018

[2] Présentation de l’hôpital Raymond Poincaré
http://www.aphp.fr/contenu/hopital-raymond-poincare-1 consulté le 19/05/2018
http://raymondpoincare.aphp.fr/presentation-raymond-poincare/ consulté le 10/05/2018
[3] Objectifs de la norme ISO 1385 (2003)
http://www.iso.org/iso/fr/catalogue_detail?csnumber=36786
[4] -Norme NF EN 13306 X 60-319 relatif à la terminologie de la maintenance. AFNOR
[5] -Directive européenne 93/42/CEE du conseil du 14 juin 1993 relative aux dispositifs médicaux, Journal officiel des Communautés Européennes, n° L 169 du 12 juillet 1993,
[6]-Le décret n°2001-1154 du 5 décembre 2001 relatif à l’obligation de maintenance et au contrôle de qualité des dispositifs médicaux prévus à l’article L. 5212-1 du code de la santé publique, JORF n°284 du 7 décembre 2001 page 19481
http ://www.legifrance.gouv.fr
[7] -L’arrêté du 3 mars 2003 fixant les listes des dispositifs médicaux soumis à l’obligation de maintenance et au contrôle de qualité mentionnés aux articles L. 5212-1 et D. 665-5-3 du code de la santé publique, JORF n°66 du 19 mars 2003 page 4848
http://www.legifrance.gouv.fr
[8] -L’article L.5212-2 du code de la santé publique (CSP) relatif à la mise en oeuvre de la maintenance et des contrôles qualités.
http://www.legifrance.gouv.fr
[9]-La norme: ISO 9001 version 2015: « Systèmes de management de la qualité » AFNOR
[10] La norme ISO 13485 (2003) Dispositifs médicaux -- Systèmes de management de la qualité -- Exigences à des fins réglementaires AFNOR
[11] La Norme: NF S 99-171- Modèle et définition pour l'établissement et la gestion du Registre Sécurité, Qualité et Maintenance d'un dispositif médical. AFNOR
[12]-L’article D.666-5-1 du code de la santé publique (CSP) : définition du contrôle qualité
[13] https://sagaweb-afnor-org.ezproxy.utc.fr/fr-FR/sw/consultation/notice/1404417
[14] https://www.formulaires.modernisation.gouv.fr/gf/cerfa_10246.do
[15] http://www.ansm.sante.fr/

LIVRES :

[16]-<<Le guide des bonnes pratiques de l’ingénierie biomédicale en établissement de santé>> G. Farges, C. Bendélé, M. Decouvelaere, P. Kouam, Ph. Labrousse, M. Lafont, G. Romain, G. Zoabli et coll., Lexitis éditions, 2011, ISBN : 978-2-36233-027-8 — ISSN : 2114-1657

[17]- Guide pratique de la Maintenance des dispositifs médicaux rédigé par la direction régionale des affaires sanitaires et sociales de Midi-Pyrénées :
http://www.infirmiers.com/pdf/maintenance_DM.pdf
                                                                                                                                                                                                                                                                                                                   retour sommaire

GLOSSAIRES


GHU : Groupe Hospitalo-Universitaire.
GH : Groupe Hospitalier.
DM : Dispositif Médical
IFSI : Institut de Formation en Soins Infirmiers.
HUPIFO : Hôpitaux Universitaires Paris Ile-de-France Ouest.
DME : Le Département de la maintenance des Equipements.
RPC : Hôpital Raymond Poincaré.
APR : Hôpital Ambroise Paré.
SPR : Hôpital Sainte Périne.
AP-HP : Assistance Publique Hôpitaux de Paris.
CME : Commission Médicale d’établissement.
PV : Un procès-verbal
CE : Conformité Européenne.
CTE : Comité technique d’établissement.
CCSIRMT : Commission Centrale des soins de Rééducation, et Médicotechniques.
3CU : Commission Centrale de Concertation avec les Usagers.
CHSCT : Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail.
DME : Le Département de la maintenance des Equipements.
ANSM : Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé.
GMAO : Gestion de Maintenance Assistée par Ordinateur.
AGEPS : Agence des Equipements et des Produits de Santé.
ECME : Equipements de Contrôle, de Mesure et d’Essais.
CNEH : Centre National de l’Expertise Hospitalière.
SNITEM : Syndicat National de l’Industrie et des Technologies Médicales.
SAP : Système d’application et de production pour les traitements des données.
HAS : Haute Autorité de Santé.
UTC : Université de Technologie de Compiègne
ABIH : Assistant Biomédical en Ingénierie Hospitalière
AFSSAP : Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé


Liste des Figures:

Figure 1 : Hôpital Raymond Poincaré – HUPIFO (APHP)
Figure 2 : Organigramme du DME
Figure 3 : QQOCQCP
Figure 4 : Cycle de vie d’un DM

Figure 5 :  les étapes de contrôle qualité pour la maintenance des DM au CHU Raymond Poincaré
Figure 6 : Eran de GMAO-SAP de l’hôpital Raymond Poincaré

Figure 7 : Processus de mise à Jour de l’inventaire

Figure 8 : Tableau de résultat de l’inventaire

Figure 9: Graphique
Figure 10 : Eléments d’appréciations du critère 8k de l’HAS



ANNEXES

Annexe 1: Procédure de formation des technicien biomédicaux

Annexe 2: demande de défalcation

Annexe 3: Contrôle qualité d'un pousse seringue

Annexe 4: Atelier biomédical Auto diagnostic

Annexe 5: Fiche d'Equipement dans GMAO-SAP( Mise en inventaire)

Annexe 6: critère 8k analyse et rapport

Annexe 7: Satisfaction clients - Analyse et rapport

Annexe 8: Atelier biomédical Analyse et rapport

Annexe 9: Procès verbal- Réception matériel neuf

Annexe 10: PV de mise en service








                          

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